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Le moins que l’on puisse dire est que l’histoire du bronzage n’est pas un long fleuve tranquille. A certaines époques il fallait l’éviter à tout prix. Alors qu’aujourd’hui, dans certains pays, il est plutôt à la mode. Comment en est-on arrivé là ?
Pendant de très nombreux siècles, jusqu’à la fin du 19e siècle, la médecine considérait que le soleil était nocif pour l’organisme. Il propageait, pensait-on, de multiples microbes et infections. Il convenait donc de l’éviter au maximum.
S’ajoutait à cette première raison, le fait que une peau bronzée signait une classe sociale. Les aristocrates en Espagne d’abord puis partout en Europe, dès le 16e siècle, se flattent en effet d’avoir la peau tellement pâle que l’on voit leurs veines, D’où l’expression avoir “du sang bleu”. Avoir la peau claire voire transparent est ainsi le signe que vous ne travaillez pas en plein air. Le bronzage devient alors signe d’appartenance au monde ouvrier ou paysan. Les gens que l’ont dit “bien nés” selon l’expression consacrée, restent à l’intérieur et arborent une peau laiteuse.
Mais au début du 20e siècle tout change. On se met soudain à aimer la nature, les éléments et le soleil. Il devient non plus un ennemi à éviter absolument mais un allié qui donne le moral. Des médecins, gens de la mode et des scientifiques contribuent à populariser cette idée et ces nouveaux comportements.
Quelques décennies plus tard, les congès payés achèvent d’ancrer cette attitude dans les comportements des français. La population se rend dans les stations balnéaires et la peau hâlée devient le symbole non plus du dur labeur mais au contraire du divertissement et des vacances. Ce qui est encore largement le cas de nos jours.
On le voit, l’acceptation du bronzage est intimement liée à des critères sociaux. Elle dépend donc de la culture des populations concernées. Il ainsi compréhensible que les habitants d’autres régions du monde considèrent le bronzage différemment. En Chine par exemple sur les plages certains hommes et femmes n’hésitent pas à se recouvrir le visage de masques (appelés “facekinis”) pour cultiver leur blancheur. Car pour eux, comme chez nous il y a encore 150 ans, seul les paysans ont une peau tannée. Et ce alors même que le métier d’agriculteur est un métier éminemment respectable puisqu’il consiste, et ce n’est pas rien, à nourrir son prochain !
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