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Il faut tout de suite dire que cette association est très récente. Elle date seulement des années 1940. Avant on habillait de la même façon garçons et filles.
Jo Paoletti, une historienne de l’Université du Maryland aux Etats-Unis, dans son livre « Rose et Bleu : Différencier les filles des garçons aux Etats-Unis » démonte ce code couleur. Elle explique qu’autrefois les vêtements des enfants étaient unisexes jusqu’à l’âge de 6 ans ; et ce pour des raisons pratiques. Tout le monde était ainsi habillé de blanc.
Certes on pouvait aussi habiller depuis le milieu du 19eme siècle les enfants en rose ou en bleu mais c’était de façon indifférenciée. C’est uniquement à la Première Guerre mondiale que ces couleurs s’attachent à un sexe.
Avant cela les traditions folkloriques françaises montrent même une attribution de couleurs inverse. On utilisait un ruban rouge ou rose pour les garçons et un blanc ou un bleu pour les filles sur les tenues de baptême. Le bleu est en effet la couleur de la Vierge, il était donc réservé aux filles.
Mais on sait aussi que dans l’Antiquité, pour protéger les nouveaux nés, on avait pour habitude de les entourer avec de la couleur bleue, couleur considérée comme une couleur céleste et protectrice. Et on ne faisait cela que pour les garçons. L’origine du rose pour les filles est quant à elle plus confuse.
Il est donc difficile de déterminer avec certitude l’origine de l’attribution de ces couleurs. Ce qui est sûr c’est qu’en 1940 tout cela si fixe pour une raison : l’arrivée de la fabrication industrielle d’habits, la part importante prise par le marketing et la publicité. Il semble alors que les normes bleu/garçon et rose/fille soient fixées de manière tout-à-fait arbitraire.
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