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Si vous regardez un vieux film en noir et blanc, comme ceux de Chaplin, ou encore plus anciens comme les vues des frères Lumière, vous remarquerez qu’ils semblent être en accéléré.
Ce n’est pas une simple impression. Les mouvements sont bel et bien plus rapides que sur les films plus récents.
Pourtant à l’origine rien de tel. Ils sont devenus en accéléré à cause des évolutions techniques qui eurent lieu à partir des années 1920.
Un film est constitué, vous le savez, d’images fixes qui mises les unes à la suite des autres reproduisent le mouvement. Aujourd’hui la norme concernant la vitesse de défilement de ces images est de 24 images par seconde au cinéma, et 25 en vidéo. Hors, les vieux films furent tournés (et étaient projetés à l’époque, d’où l’absence d’accéléré alors) en 16 ou 18 images par seconde. Pire du temps du cinéma muet, la cadence n’était pas fixe. Elle dépendait de la vitesse du tour de manivelle de celui qui l’actionnait.
Tant que les cadences à l’enregistrement et au moment de la diffusion étaient les mêmes, il n’y avait pas de problème. Mais lors du passage au cinéma sonore, une norme fut fixée. Il fut décidé de tourner et projeter les films en 24 images par seconde.
Vor vus l’avez compris, diffuser un film avec une cadence supérieure à celle de son tournage (24 image par seconde alors que le film fut tourné en 16 ou 18) aboutit à un effet accéléré.
Autre conséquence directe, ces films sont plus courts aujour’hui qu’hier !
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