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Particulièrement influents du temps de l’Ancien Régime, les « fermiers généraux » étaient les collecteurs d’impôts qui taxaient la marchandise, avant de verser une partie de la somme au roi. Très décriés par le peuple, les représentants de ce système inique furent une des causes majeures de la Révolution française.
Des collecteurs d’impôts
Les « fermiers généraux » sont les héritiers d’un système rural médiéval appelé l’affermage.
Son principe était simple : un propriétaire (le seigneur) cédait l’exploitation de son domaine à un paysan (un serf appelé « fermier ») en échange du paiement d’un loyer fixe, nommé « ferme ».
Les siècles passant, ce contrat fut étendu à la fiscalité du royaume. Ainsi, dès le XIIIe siècle, quand le roi instaure un impôt indirect (comme une taxe douanière), il confie son prélèvement à des propriétaires de fermes qui, en retour, lui versent en avance une certaine somme.
De cette manière, le roi bénéficie d’une source de liquidité immédiate, tandis que les propriétaires de fermes se démènent pour prélever leurs impôts sur les fermiers qui travaillent pour eux.
Fatalement, néanmoins, les collecteurs d’impôts en profitent pour sur-taxer la population et réaliser, de ce fait, des bénéfices considérables.
Fondée en 1681, par le financier Jean-Baptiste Colbert, l’institution des « fermiers généraux » n’est que l’officialisation d’une enseigne, pour regrouper cette caste de collecteurs d’impôts en activité depuis le Moyen-Âge.
Ciblés par la Révolution
Sous Henri III, la France compte « Cinq Grosses Fermes », divisées selon la provenance de l’impôt (taxe sur le vin, droits de douane, etc.). Avec les siècles, la valeur de ces impôts indirects ne fait qu’augmenter, jusqu’à atteindre un tiers des revenus de la Couronne.
Ainsi, en 1726, Paris centralise un total de 40 « fermiers généraux », répartis dans toute la France pour prélever des impôts. Particulièrement gourmands, ceux-ci ne laissent alors qu’un tiers des revenus collectés au roi et voient leur réputation se détériorer auprès de la population qu’ils ponctionnent.
Lorsque l’élan révolutionnaire s’emballe, les « fermiers généraux » sont donc parmi les premières victimes du peuple en colère. Privés de leurs bien, ils finissent – pour la plupart – guillotinés devant une foule en liesse.