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En plus d’être le langage de la télégraphie, le Morse est un code qui permet l’envoi de messages cryptés uniquement compréhensible par des initiés. C’est en tirant parti de cette propriété qu’un prisonnier de guerre – le pilote de la marine américaine, Jeremiah Denton – a pu faire passer un message en pleine interview, alors qu’il était retenu captif au Vietnam.
Guerre et captivité
Né en 1924, dans l’Alabama, Jeremiah Denton est un citoyen américain qui a eu une vie bien remplie.
En effet, bien avant de devenir sénateur républicain (en 1980), cet homme a servi dans la marine américaine – à partir de 1943 – avant de participer à la guerre du Vietnam une vingtaine d’années plus tard.
Dans un contexte très périlleux, le soldat finit par être capturé par les forces armées du Nord-Vietnam, en 1965. Commencent alors huit années d’une captivité éprouvante (qu’il finira par relater dans un livre publié sous le titre de « When Hell was a Session », en 1976).
Plus que son récit de captif, c’est toutefois une interview télévisée – a priori anodine – qui le fera passer à la postérité.
En effet, alors qu’il était retenu prisonnier depuis un an, Jeremiah Denton est contraint d’apparaître à l’écran, en 1966, dans le cadre d’une émission de propagande nord-vietnamienne.
Souhaitant attirer l’attention des spectateurs américains, le soldat décide alors de tenter l’impossible : délivrer un message codé, alors même qu’il répond à une question posée par son interlocuteur.
Un appel au secours
Voyant que la caméra fait un gros plan sur son visage, Jeremiah Denton a l’idée de cligner des yeux pour délivrer un message en Morse.
Ainsi, alors que ses geôliers ne se rendent compte de rien, le soldat captif transmet le mot « torture » à l’écran, pour alerter ses compatriotes des traitements qui lui sont infligés, dans la zone où il est détenu.
Finalement, Jeremiah Denton ne sera libéré qu’en février 1973, mais son message codé aura tout de même permis à l’armée états-unienne de comprendre que les prisonniers de guerre américains étaient torturés au Nord-Vietnam.
Le message avait donc été reçu « cinq sur cinq ».