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Connu publiquement sous le surnom de « Pierrot le Fou », Pierre Loutrel est un malfaiteur français qui s’est illustré au début du XXe siècle.
Membre emblématique du gang des « Tractions Avant » il est surtout réputé pour avoir été le premier homme à être désigné par l’État français comme « ennemi public n°1 ».
Une jeunesse tumultueuse
Né en 1916 à Château-du-Loir (dans la Sarthe), Pierre Loutrel passe son enfance au sein d’une famille paysanne à la condition plutôt aisée.
D’un naturel impétueux, le jeune garçon mène toutefois une adolescence turbulente qui le pousse à quitter le domicile familial à seulement 15 ans.
À bord d’un navire marchand, le jeune homme fait le tour du monde et commet également quelques délits qui le condamnent à une première peine de prison qu’il purge à Marseille.
Devenu majeur, il est libéré pour effectuer son service militaire dans un des fameux bataillons d’Afrique (surnommés les « bat’d’Af » dans le jargon de l’époque).
Au contact d’autres voyous, la personnalité de Pierre Loutrel s’affirme et sa destinée se dessine une fois qu’il s’installe à Paris (1938).
En effet, le début de la Seconde Guerre mondiale marque un tournant majeur dans le parcours du Français.
D’une part, l’instabilité induite par l’occupation allemande facilite ses activités illégales mais Pierre Loutrel décide également de s’engager au sein de la Gestapo française, alors surnommée la « Carlingue ».
Aux côtés d’équipiers issus – eux aussi – du grand banditisme (Henri Fefeu, Georges Bouseseiche), « Pierrot » s’enrichit en commettant vols et racket, puis dépense tout son pécule dans l’alcool.
Régulièrement ivre, l’homme s’illustre ainsi par un comportement brutal et des exécutions sommaires qui le rendent littéralement « fou » aux yeux des Allemands.
Un chef de gang brutal
Se sentant dans le collimateur du pouvoir nazi, Pierre Loutrel fait le pari de changer de camp à la fin de la guerre.
Installé à Toulouse, il s’engage ainsi dans la résistante (1944) en intégrant le réseau Morhange (chargé – ironiquement – d’abattre les traîtres à la nation française).
Une fois l’armistice signée, le bandit décide toutefois de reprendre ses activités au sein de la capitale.
Épaulé par quatre compères (Attia, Danos, Fefeu et Bouseseiche), il dirige même une nouvelle bande : le « gang des Tractions Avant » (en référence à leurs voitures Citroën).
Spécialisés dans les braquages, les cinq hommes commettent la plupart de leurs méfaits au cours de l’année 1946.
Aucune région française n’est épargnée et la brutalité des méthodes de la clique pousse la police à désigner « Pierrot le Fou » comme « ennemi public n°1 ».
Pourchassé par les autorités, Pierre Loutrel se tue finalement par accident, après s’être tiré un balle dans le ventre en rengainant son colt (6 novembre 1946).
Sa mort est toutefois occultée par ses compagnons, ce qui mène la police à le traquer en vain pendant trois ans.
Après avoir abattu successivement chacun des quatre complices, les autorités exhument finalement la dépouille de Pierre Loutrel – enterrée secrètement près de Limay – pour mettre une fin officielle à cette course-poursuite.
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