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Étape décisive, en France, sur le long parcours des études, le baccalauréat remonte à l’époque médiévale. Sous sa forme actuelle, cependant, ce diplôme doit beaucoup à la réforme de l’enseignement entreprise par Napoléon.
Le baccalauréat au Moyen-Âge
Dérivé d’une expression latine signifiant « couronne de lauriers », le baccalauréat apparaît au XIIIe siècle. Il s’agit du premier diplôme délivré par l’Université, dont l’institution, en France, remonte elle-même au XIIIe siècle.
Ce diplôme est obtenu au bout de trois ou quatre années d’études par des étudiants qui ont intégré l’une des quatre facultés, des arts, de médecine, de théologie et de droit, qui composaient l’Université.
Cependant, le baccalauréat ès arts représentait un préalable indispensable à l’obtention des autres baccalauréats. Le bachelier peut continuer ses études dans la faculté de son choix et obtenir, après quelques années d’études supplémentaires, une licence, qui lui donnait le droit d’enseigner.
La maîtrise représente l’étape suivante du cursus universitaire, couronné par l’obtention d’un doctorat.
La réforme napoléonienne
Au terme de la Révolution française, qui a supprimé les Universités, remplacées par de grandes écoles, Napoléon décide de réorganiser l’enseignement public, placé sous l’égide de l’Université impériale.
C’est dans le cadre de cette réforme que le baccalauréat, aboli lui aussi durant la Révolution, est rétabli. Créé en 1808, le nouveau baccalauréat est décerné par les Facultés concernées.
Sanction des études secondaires, il prend donc aussi la forme, comme au Moyen-Âge, d’un grade universitaire, le premier à être délivré. Au départ, il existait deux épreuves, un baccalauréat ès lettres et un baccalauréat ès sciences.
Une certaine hiérarchie était instituée entre les deux. En effet, pour obtenir le second, il fallait réussir le premier. La premier session de cette nouvelle version du baccalauréat a lieu en 1809, l’année suivant sa fondation. Elle ne verra le succès que d’une trentaine de bacheliers.
Jusqu’en 1830, les candidats n’auront à passer que des épreuves orales. Il faudra attendre 1919 pour que cet examen s’ouvre officiellement aux filles, même si, en 1861, une femme avait, pour la première fois, obtenu son baccalauréat. Et ce n’est qu’en 1924 qu’il deviendra identique pour les garçons et les filles.
