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Francis Beaufort est un célèbre amiral de la Royal Navy qui en 1805 mit au point la non moins célèbre échelle de Beaufort (qui va de 0 à 12) pour mesurer la force du vent grâce à l’observation des changements de vagues et des effets des différents vents sur les voiles des bateaux. Cette échelle fut adoptée par la marine britannique quelque trente ans plus tard. Même si de nos jours, la vitesse du vent peut être mesurée très précisément avec un anémomètre, elle permet encore d’évaluer cette vitesse par la seule observation des effets du vent sur la surface de la mer.
Beaufort est considéré par beaucoup comme le père de la cartographie marine britannique et un des principaux soutiens aux explorations scientifiques britanniques de son temps.
Ce que l’on sait moins, c’est qu’il a également inventé une méthode de chiffrement dans le but dissimuler des secrets de famille dont il traitait dans son journal et sa correspondance.
Ce “chiffre” ne fut connu qu’après son décès. Son fils publia alors une brochure intitulée « Cryptographie. Système d’écriture secrète… adapté aux télégrammes et aux cartes postales ».
Ce système de chiffrement n’était en réalité pas une invention de Beaufort pusique Giovanni Sestri avait proposé son usage plusieurs dizaines d’années auparavant.
Le chiffre de Beaufort utilise la même table que le chiffre de Vigenère, mais avec un procédé différent. Le chiffre de Vigenère est un système de chiffrement polyalphabétique, par substitution, dans lequel une même lettre du message clair peut, suivant sa position, être remplacée par des lettres différentes.
On choisit un mot-clé, on chiffre la première lettre du texte clair à l’aide de la première lettre de la clé, la deuxième lettre du chiffre clair à l’aide de la deuxième lettre de la clé, etc…
Avec Beaufort l’algorithme est exactement identique pour chiffrer ou pour déchiffrer.