Économie

Qu’est-ce que l’élasticité-prix ?

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L’élasticité-prix est un outil conceptuel utilisé par les économistes. Ilpermet d’analyser la réaction de la demande d’un produit en fonction de la variation de son prix. Les statistiques produites par cet indicateur sont, évidemment, prisées par les entreprises soucieuses de fixer judicieusement le prix de leurs marchandises.

Alors… avec l’essor des néo-classiques et de la micro-économie, la modélisation mathématique des
activités économiques a enfanté de nombreux indicateurs et de moult théories analytiques.

Parmi ces outils conceptuels, l’élasticité sert à mesurer la variation d’une grandeur en fonction de la variation d’un autre facteur.

Ainsi, on l’a dit, l’élasticité-prix mesure-t-elle l’évolution de la demande par rapport à la variation du prix de vente d’un produit. En termes mathématiques, l’élasticité-prix est donc « le rapport entre la variation relative de la demande d’un bien et la variation relative du prix de ce même bien ».

De manière générale, ce rapport est négatif, puisque lorsque le prix augmente la quantité demandée a tendance à diminuer (et réciproquement).

Fréquemment utilisé pour opérer des analyses prédictives, ce rapport se note avec la lettre « Q » (pour « Quantité ») et « P » (pour « Prix »).

Mais à quoi sert cet outil dans les faits ? Et bien, très prisés par les économistes et – surtout – par les employés des pôles marketing, l’élasticité-prix sert à prononcer plusieurs diagnostics, selon les résultats obtenus. Ainsi, les biens ayant une élasticité négative sont définis comme étant « normaux ». En effet, comme il l’a été précisé, la quantité demandée baisse tendanciellement lorsque le prix augmente.

Réciproquement, la diminution du prix entraîne une augmentation de la demande. Parmi ces biens normaux, les plus élastiques ont une élasticité-prix qui dépasse même largement le chiffre de « 1 » (en valeur absolue).

Les biens dont l’élasticité-prix est de 0 sont, quant à eux, appelés « biens de Giffen » (du nom de l’économiste écossais, Robert Giffen). Il s’agit là des biens de première nécessité (nécessaires à la survie des consommateurs) et leur demande ne change que très peu en fonction des variations de prix.

Enfin, les biens ayant une élasticité-prix positive sont nommés « biens de Veblen » (du nom de l’économiste et sociologue américain, Thorstein Veblen). Décrit sous le nom « d’effet Veblen », le phénomène de l’augmentation de la demande calquée sur l’augmentation du prix concerne surtout les biens de luxe. Il s’agit là d’un mécanisme de distinction sociale, où le consommateur cherche à se
différencier positivement de ses pairs (on parle alors de « snobisme ») en faisant l’acquisition de produits onéreux.

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