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Organisé annuellement par le professeur Charcot, le « bal des folles » était un événement qui défrayait la chronique, à la fin du XIXe siècle. Mettant en scène des patients de l’hôpital de la Salpêtrière, il faisait – en effet – office de rassemblement aussi surprenant qu’étrange.
Un professeur aux idées folles
À la fin du XIXe siècle, les études psychiatriques émergent sous la direction notable du neurologue français Jean-Martin Charcot. Grand inspirateur des théories freudiennes, ce chef de service de l’hôpital de la Salpêtrière s’intéresse particulièrement à l’hystérie (une maladie purement féminine que l’on pense, alors, liée à l’utérus) qu’il essaie de traiter grâce à l’hypnose.
Toutefois, le médecin a également quelques méthodes originales pour changer la vie de ses patientes.
Ainsi, hormis ses spectaculaires séances d’hypnose (au cours desquelles les malades se livrent, parfois, à des scènes dignes de prestations théâtrales), le neurologue Jean-Martin Charcot organise – chaque année – un grand bal, à la période de la Mi-Carême.
Regroupant de nombreux malades, ainsi que des personnalités mondaines du domaine médical, ce « bal des folles » fait ainsi office d’évènement un peu baroque, prenant part à la démesure du Carnaval de Paris.
Un moment de détente
Données en spectacle à la vue de tous, les « folles » (hystériques, épileptiques, etc.) se costumaient et valsaient dans une atmosphère aussi surréaliste qu’apaisée.
En effet, aussi étrange que cela puisse paraître, les pensionnaires de l’établissement semblaient apprécier ce moment de détente et de fantaisie, au cours duquel elles pouvaient oublier tous leurs soucis.
Ainsi, le « bal des folles » était-il attendu – avec impatience – par les jeunes femmes durant toute leur année d’internement.
Malheureusement pour les malades, cet événement annuel ne fut reconduit qu’une seule fois après la mort du professeur Charcot (qui rendit l’âme en 1893).
Le bal de 1894 fut donc, vraisemblablement, le dernier du genre ; les femmes adultes ayant – pour la dernière fois – été conviées à danser, aux côtés des enfants épileptiques.
Aujourd’hui teintés de mystères, ces rassemblement festifs ont fait l’objet d’un livre, écrit par la romancière Victoria Mas, sobrement intitulé « Le Bal des folles »(2019).
Une manière de raviver la mémoire d’un épisode peu connu de l’histoire médicale.