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L’asticothérapie consiste à utiliser des larves de mouches pour accélérer la cicatrisation de plaies infectées. Cette utilisation est documentée par des chroniqueurs dès l’Antiquité, puis à la Renaissance. On la trouve également chez les mayas et certains aborigènes d’Australie. Ambroise Paré l’utilisa lors du siège de St Quentin en 1557 associée à un onguent à l’huile de lys. Ensuite son utilisation fut fréquente durant les guerres, la première et la seconde guerre mondiale ainsi que pendant la bataille de Diên Biên Phu.
De nos jours, cette pratique qui peut sembler dégoutante est expérimentée depuis plusieurs années dans certains hôpitaux de France, mais aussi dans d’autres pays comme la Grande- Bretagne ou la Nouvelle Zélande.
Une étude publiée il y a deux ans avait mis en lumière l’efficacité du recours aux larves de Luciala Sericata, dite « mouche verte » que l’on trouve dans de très nombreux pays. Ces larves sont utiles car elles s’attaquent aux débris de tissu nécrosés. Elles désinfectent la blessure en y tuant des bactéries ;
stimulent la production de tissus cicatriciels et nettoient les plaies d’une manière optimale (mieux que le chirurgien qui abîme des cellules vivantes).
De plus l’asticot peut travailler non stop pendant des dizaines d’heures, alors que le chirurgien est limité par le temps de l’anesthésie. En ne mageant que le tissu infecté, l’action des larves permet d’éviter le risque de gangrène et de septicémie. Par ailleurs la cicatrisation est accélérée et la douleur atténuée.
Concrètement on dépose des poches d’asticots stériles contenant les larves au creux de plaies qui ne cicatrisent pas, en plus des traitements traditionnels (car l’asticothérapie reste compatible avec d’autres types de soins dont certains antibiotiques). On les laisse 2 à 3 jours. Elles consomment à peu près 15g de tissu nécrotique par jour. Le seul problème est que leur activité peut entrainer des démangeaisons parfois douloureuses dues à une réaction inflammatoire locale.
Jusqu’à aujourd’hui quelques centaines de patients ont bénéficié de ce traitement en France, ce qui bien inférieur aux chiffres de certains pays du nord de l’Europe.
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