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Sur les sarcophages et les fresques de leurs chambres funéraires, les Égyptiens apparaissent maquillés. Aux raisons esthétiques et religieuses qui expliquaient ce maquillage très prononcé, les chercheurs viennent d’ajouter un but thérapeutique.
Le khôl égyptien
Souvent figurés de profil, les habitants de l’ancienne Égypte étaient représentés avec un maquillage appuyé. C’est notamment le cas des yeux. Leur contour était souligné de noir et une ligne horizontale prolongeait ce maquillage jusqu’à la tempe.
L’arc du sourcil est également dessiné d’un trait épais. Pour mieux comprendre les raisons de ce maquillage, les chercheurs ont examiné le contenu des pots de fard, et notamment de khôl, retrouvés dans les tombes.
Ils se sont aperçus, au terme d’une étude minutieuse, que le khôl était composé en partie de dérivés du plomb, comme la laurionite, la cérusite ou la galène. Ces substances sont plutôt connues pour leur action toxique.
Les rôles divers d’un maquillage
En fait, le plomb retrouvé dans le fard utilisé par les Égyptiens n’aurait des effets nocifs sur la santé qu’à des doses assez élevées. Or, les chercheurs se sont aperçus que ces substances, employées en très petite quantité, produisaient du monoxyde d’azote, qui facilite l’action des défenses immunitaires.
En maquillant leurs yeux avec ce fard, utilisé en petites doses, les habitants de l’ancienne Égypte les protégeaient des affections microbiennes, fréquentes le long des rives humides du Nil. Le khôl était également réputé protéger les yeux du vent et des projections de sable.
Mais, si les Égyptiens se maquillaient, c’est aussi pour des raisons religieuses. Cercler ses yeux de noir, c’était se placer sous la protection de l’œil magique d’Horus, qui garantissait la santé et permettait même de rajeunir.
D’ailleurs, l’œil d’Horus, représenté sous la forme d’un faucon, était lui-même entouré de noir. Certains égyptologues pensent que ce maquillage spécifique était une manière de rendre à Horus un œil perdu dans sa lutte contre Seth, divinité du mal.
Parmi d’autres onguents, le khôl était d’ailleurs utilisé dans le culte d’Horus, ce qui prouve son caractère sacré pour les habitants. Enfin, les Égyptiens, très attentifs aux apparences, pensaient que le fard embellissait le regard et avivait son éclat.