Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Sciences » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner | |
S’abonner |
.
Vous vous êtes peut-être déjà demandé pourquoi le gaz a cette odeur caractéristique, assez désagréable à vrai dire. En fait, le gaz naturel, utilisé dans nos cuisines, n’a pas d’odeur. Si on a lui mêlé une substance odorante, c’est pour une raison précise.
Une raison de sécurité
Jusqu’au début des années 1950, on produit surtout le gaz à partir de la houille. Ce gaz avait une odeur très désagréable, évoquant celle du chou pourri. Puis, après la découverte des gisements de Lacq, il est remplacé par le gaz naturel, ou méthane, mais aussi par le propane et le butane, gaz issus du pétrole.
Comme le gaz de charbon, propane et butane sont odorants, mais cette odeur est assez faible. Par contre, le gaz naturel est parfaitement inodore.
Il était donc impossible de détecter une fuite de gaz. Pour éviter, autant que possible, des risques d’intoxication et d’explosion, il a donc été décidé de donner une odeur artificielle au gaz naturel et de renforcer celle du butane et du propane.
C’était en effet le meilleur moyen d’alerter les personnes concernées de la survenue d’une fuite de gaz.
Des « parfums » variés
Le gaz naturel, en grande partie importé, circule dans des canalisations ou est stocké sur des méthaniers. Les substances odorantes sont ajoutées au moment de l’entrée du gaz sur le territoire national ou au cours des opérations qui permettent son conditionnement.
On a d’abord utilisé du mercaptan pour « parfumer » le gaz naturel. Mais l’odeur nauséabonde de ce produit et son effet corrosif sur les canalisations l’ont fait abandonner.
L’on emploie aujourd’hui du tétrahydrothiophène, ou THT. Pour obtenir l’odeur qu’on croit souvent associée au gaz lui-même, il faut lui ajouter une dose précise de THT.
Pour accentuer l’odeur naturelle du propane et du butane, on utilise des dérivés des thiolanes, autre nom du THT.
Ces substances odorantes sont donc un gage de sécurité. En permettant la détection olfactive des fuites de gaz, elles préviennent d’éventuelles asphyxies et empêchent la survenue de graves accidents. Malgré tout, elles n’en restent pas moins des produits toxiques, qu’il faut se garder d’inhaler trop longtemps.