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Organisation syndicale de premier plan, Force Ouvrière a animé la vie politique française de la deuxième moitié du XXe siècle. Difficile de croire, alors, que cette structure héritée des luttes sociales a été fondée grâce à l’appui financier de la CIA, laquelle souhaitait réduire l’influence communiste au sein des syndicats ouvriers de l’Hexagone.
Un appui insolite
Héritier de la branche réformiste du CGT, le syndicat Force Ouvrière (couramment abrégé sous la forme de « FO ») est né en 1948, dans une France alors en pleine reconstruction, peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Toutefois, bien qu’étant marqué à l’extrême gauche – sur le plan politique – ses origines sont plus troubles qu’on ne pourrait l’imaginer.
En effet, dès sa fondation, Force Ouvrière a reçu le soutien logistique et financier de divers syndicats européens… mais aussi de la « Fédération américaine du travail » et d’Irving Brown (un membre très actif de la CIA).
Ainsi, selon des sources historiques avérées, Force Ouvrière aurait bénéficié – dès le début des années 1950 – d’un financement à la hauteur de plus d’un million de dollars par an, pour faire fonctionner sa structure.
Un intérêt stratégique
Cet apport étranger n’était pas anodin. En effet, de leur côté, les « généreux mécènes » américains comptaient provoquer une scission dans la gauche sociale française, en créant une alternative à la CGT.
En pleine guerre froide, le but de ce genre d’opérations était – bien évidemment – d’affaiblir l’influence de Moscou sur les partis de gauche européens.
Bien qu’étant lésés par ce genre de manœuvres, les communistes n’ont pas frontalement dénoncé l’infiltration américaine au sein de la politique locale, de peur d’être assimilés eux aussi – en retour – à des infiltrés vivant de subsides, en provenance de Moscou.
Malgré tout, les activités de la CIA connurent une petit pause lorsque de Gaulle revint au pouvoir (en tant que président de la République française, dès 1959).
Soucieux de garantir l’indépendance de son pays vis-à-vis des deux blocs antagonistes, le chef d’État œuvra, en effet, à neutraliser toutes les tentatives d’ingérence au sein de la vie politique française.
Une parenthèse qui se ferma avec sa démission en 1969.