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Il s’agit d’un des clichés les plus tenaces: les gens qui portent des lunettes sont plus intelligents que ceux qui n’en portent pas. A première vue cette affirmation est totalement ridicule. Elle semble sans aucun fondement. Sauf que… c’est certainement vrai.
L’explication qui semble la plus évidente est que les gens intelligents passent plus de temps à lire, donc se fatiguent davantage lesyeux. En realité il se pourrait que ce soit un question de gènes.
L’étude la plus approfondie sur les explications génétiques de l’intelligence suggère en effet qu’il existe un lien entre le port de lunettes (ou de lentilles de contact) et la fonction cognitive. L’étude a porté sur plus de 300 000 personnes et compilé des bases de données génomiques et des résultats de tests visant à mesurer les capacités cognitives générales.
Résultat: il y a 28 % plus de chances pour qu’une personne ayant un niveau cognitif élevé ait également besoin d’une correction de sa vision.
Un certain nombre d’autres facteurs de santé sont également apparus. En plus d’être plus susceptibles de porter des lunettes, les personnes intelligentes sont significativement moins susceptibles de souffrir d’hypertension, de crise cardiaque, de cancer du poumon ou d’arthrose. Mais aussi 30% moins susceptibles de souffrir d’un trouble dépressif majeur et 17% plus susceptibles de vivre plus longtemps.
L’étude ne s’est pas penchée sur la cause des résultats. Il se pourrait que les mêmes gènes influencent le quotient intellectuel et la myopie. Mais cela pourrait tout autant ne pas être le cas.
Cette étude ne fut pas la première à établir un lien entre la mauvaise vue et la fonction cognitive. Déjà en 1988, une étude avait montré que sur 5943 hommes de 18 ans malvoyants et 8991 hommes de 18 ans qui voyaient correctement, ceux qui étaient myopes avaient des scores de test et des niveaux d’éducation largement plus élevés.
A noter que l’étude réalisée sur 300.000 personnes s’est limité à des individus d’ascendance européenne, ce qui rend impossible de l’étendre aux personnes d’autres origines génétiques.