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Comme vous le savez le mot « plouc » est un mot pas très sympathique pour celui à qui on l’adresse. C’est un terme péjoratif pour désigner une personne qui correspond, pense-t-on, au stéréotype du campagnard rustre et ignorant que l’on veut ainsi ridiculiser.
A l’origine il s’agit d’un terme breton désignant précisément les paysans de cette région ou plus largement les personnes d’origine bretonne. A la fin du 19ème siècle, nombre d’entre eux décidèrent de quitter leur terre pour tenter leur chance à la capitale. On dit que 200.000 s’y installèrent.
Comme ils parlaient mal le français et avaient des façons d’être en décalage avec les pratiques parisiennes, les habitants de la capitale les considéraient avec condescendance. Par contre ils n’hésitaient pas à les faire travailler pour pas cher, surtout à des tâches difficiles ou pas toujours valorisantes !
Mais pourquoi donc « plouc » ? Ce serait une référence aux très nombreuses localités bretonnes dont le nom commence par « plou » (qui veut dire « paroisse » en breton). Ces bretons à qui on demandait d’où ils venaient répondaient inlassablement « Plou » quelque chose, si bien que les habitants de Paris finirent par les nommer ainsi.
Céline, qui l’utilise dans son livre Mort à crédit acheva de populariser la formule : « Je me tenais comme un vrai plouc ! ».
A noter tout de même qu’il existe une autre explication. Certains font remarquer que l’origine de « plouc » pourrait aussi provenir du mot anglais « ploughman » qui signifie « laboureur » en français. Par ailleurs en picard, un « plouc » est un gros paysan, et en argot belge il désigne un soldat sans grade.