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“Amuser la galerie” c’est tenter de se mettre en avant en amusant l’assistance. Si cette expression date de la même époque que celle de la galerie des glaces de Versailles, elle n’en est pas à l’origine.
Il s’agit plutôt du jeu de Paume (qui engendra d’ailleurs bon nombre d’expressions françaises). Au jeu de Paume donc, on appelle “galerie” l’allée couverte se trouvant le long du terrain. Les spectateurs peuvent de cet endroit admirer les prouesses des joueurs. Ces derniers amusaient donc littéralement les spectateurs de la galerie. Par métonymie, on s’est mis ensuite à utiliser le même mot pour désigner les spectateurs eux-mêmes, et enfin n’importe quel public ou assistance.
Mais une autre explication existe. Jusqu’au 19e siècle, la partie d’un théâtre se trouvant le plus de la scène était occupé par les gens du peuple et non par la noblesse, trop effrayée à l’idée d’être brûlée pour les bougies qui éclairaient les cacteurs. Quand ces chandelles disparurent, le peuple fut déplacé dans les balcons, c’est à dire les plus hautes galeries. Les acteurs continuait eux d’“amuser amuser la galerie”.
Quant à la seconde expression, “à visage découvert” signifiant sans se cacher, sans masque, elle date elle aussi du 17e siècle. Elle apparait même chez des auteurs comme Montaigne ou Corneille à la fin du 16e. Mais elle puise ses origines au Moyen-âge. A cette époque, lors des tournois entre chevaliers, les combattants se protégeaient le visage grâce à un casque muni d’une visière.
Lorsque ceratins d’entre eux relevaient la visière de leur casque, on disait qu’ils se battaient à visage découvert.
Malgré la disparition progressive de ce genre d’affrontements, l’expression traversa les siècles et prit au figuré le sens de se battre sans bassesse, avec loyauté et courage.
