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Les amateurs de cacao sont formels : le chocolat est un antidépresseur naturel. Mais la science confirme-t-elle cette hypothèse très répandue ?
D’après une étude réalisée par Pôle Consummer CSA, les Français seraient 42% à manger du chocolat pour lutter contre un état dépressif. 41% des personnes interrogées considèrent même que le chocolat est plus efficace qu’une séance chez un psychologue.
Le chocolat est réputé pour contenir de la phényléthylamine connue sous le nom de « molécule de l’amour » et de la sérotonine, un neurotransmetteur appelé « hormone du bonheur ». Mais ces deux substances y sont présentes à des quantités infimes.
En effet, 100 g de cacao ne contient que 1,2 mg de phényléthylamine et 0,8 mg de sérotonine. Or ces quantités sont insuffisantes pour avoir un effet notable sur l’organisme. Il faudrait ainsi ingérer au moins une tonne de chocolat pour obtenir le même résultat qu’un seul cachet de Prozac.
Autre piste, des chercheurs de l’Université de San Diego ont montré que le chocolat renferme de l’anandamide, une molécule aux effets similaires au cannabis. Mais là encore pour ressentir une sensation euphorisante, il faudrait manger au moins 14 kg de chocolat soit une belle ingestion en perspective.
En revanche retenons que le chocolat noir contient 146 mg de magnésium pour 100 g. Or le magnésium permet de réduire le stress. Et la majorité de la population présente un déficit en magnésium. Le chocolat peut ainsi être une source importante de ce sel minéral impliqué dans de nombreux processus biologiques.
De plus, le cacao contient des composés de la famille des polyphénols : les flavonoïdes. Ces molécules sont des antioxydants capables de détruire les radicaux libres. Ces substances très réactives sont responsables de l’apparition de maladies cardiovasculaires et de cancers. Bien qu’aucune étude clinique n’ait été réalisée, il est donc possible que la consommation de chocolat réduise les risques de développer des maladies graves.
Malgre toutes ces données, et en l’état des connaissances scientifiques, il semblerait que l’effet antidépresseur généré par le chocolat soit surtout psychologique.
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