![]() |
Abonnez-vous au podcast « Choses à Savoir Histoire » pour ne rater aucun nouvel épisode: |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
![]() |
S’abonner |
.
Terme plutôt péjoratif, le mot « cocotte » désignait – sous le Second Empire et durant la Belle Époque – une femme qui proposait des services sexuels payants, sans pour autant être officiellement considérée comme une prostituée. Fréquemment dépeintes dans les représentations culturelles de leur époque, ces « demi-mondaines » ont, par ailleurs, joué un rôle important dans la société bourgeoise jusqu’au tournant du XXe siècle.
Le reflet d’une époque
Dans la France du Second Empire (1851-1870), l’ascension d’une haute-bourgeoisie – grandement impliquée dans le développement financier et industriel de l’économie nationale – engendre de nouvelles pratiques sociales.
En effet, pour accompagner les hommes de l’élite française, se proposent des courtisanes demi-mondaines, faisant payer leur présence (et leurs prestations sexuelles) sans pour autant être officiellement qualifiées de prostituées.
Ces figures majeures de cette époque qualifiée de « fête impériale », ce sont les cocottes et on en voit aux bras du Tout-Paris (politiciens, comme hommes d’affaires ou encore artistes en vogue).
Préfigurant, à bien des égards, le rôle des escort-girls modernes, ces prostituées de luxe animèrent ainsi la vie mondaine de la France des deux décennies du Second Empire, jusqu’à la Belle Époque, au tournant du XXe siècle.
Des femmes d’influence
Littéralement entretenues par les hommes qu’elles séduisaient, les cocottes monnayaient leur succès au prix fort et, une fois en couple, se paraient des plus beaux bijoux, profitant pleinement de tout le faste que leur offrait la mondanité.
Par ailleurs, émancipées de la tutelle d’un père ou d’un mari, ces femmes semblaient combiner les avantages d’une vie d’épouse et de femme célibataire.
Ainsi, pour beaucoup de jeunes filles issues de bonnes familles, être une cocotte devint un véritable plan de carrière.
Par conséquent, les prétendantes affluaient sur les bords des champs de course, au sein des théâtres et des restaurants les plus prestigieux.
Loin d’être de simples faire-valoir, de nombreuses « Grandes Horizontales » ont tout de même marqué leur temps, au-delà de leur rôle de séductrice.
Ainsi se souvient-on de Virginia de Castiglione, pour ses nombreux portraits photographiques, tandis que Valtesse de la Bigne s’illustra pour sa grande collection d’œuvres artistiques.
C’est ce qui s’appelle avoir tout pour plaire.
