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Il y a quelques semaines, des chercheurs français sur l’île de Luçon, la plus grande île des Philippines, ont découvert des restes fossiles étonnants. Des dents, de phalanges de pieds, de doigts, et des fragments de fémurs, le tout appartenant à une nouvelle espèce d’homo : Homo luzonensis.
L’Homo luzonensis semble être une espèce proche de l’Homo Sapiens à laquelle nous appartenons. Probablement de plus petite taille, l’Homo luzonensis vivait il y a plus de 50 000 ans. Il ne s’agit pas d’un de nos ancêtre directs. Son espèce est simplement voisine de la notre. Un paléoanthropologue sur place explique qu’elle présente à la fois « des éléments ou caractères très primitifs et d’autres, modernes, proches de ceux des Homo sapiens ».
Quels sont ces éléments ? Les pré-molaires d’Homo luzonensis présentent des ressemblances avec celles des Australopithèques (quivivaient en Afrique et qui ont disparu il y a 2 millions d’années) et d’autres espèces anciennes Homo comme Homo habilis ou Homo erectus. Par exemple ces dents ont deux ou trois racines, alors que chez l’Homo sapiens elles en ont une ou deux. Par contre leurs molaires sont identiques aux notres. Quant aux os du pied ne ressemblent pas à ceux d’Homo sapiens, mais bien à ceux d’un Australopithèque.
Les chercheurs concluent leur étude en indiquant que cette découverte confirme la thèse selon laquelle “l’évolution de l’espèce humaine n’est pas linéaire ». « Homo luzonensis (…) représente vraisemblablement une espèce du genre Homo ayant évolué sous les effets de l’endémisme insulaire, un peu à la manière d’Homo floresiensis sur l’île de Flores en Indonésie. L’endémisme insulaire pourrait notamment être l’une des explications possibles pour la « réapparition » de caractéristiques primitives ».
