Économie

Pourquoi l’industrie de la soie française a-t-elle quasiment disparu ?

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La culture de la soie fut initialement pratiquée de manière exclusive en Extrême-Orient. Puis les siècles passant elle a essaimé dans d’autres parties du monde. Et parmi les pays européens, la France s’est particulièrement illustrée comme une nation habile dans cette industrie si particulière.

Mais dans les années 1930 des difficultés diverses provoquèrent un effondrement brutal de ce métier emblématique.

Revenons aux sources. L’origine exacte de l’élevage du ver à soie n’est pas vraiment établie. Ce qui est certain, c’est que cette culture très particulière vient de la Chine antique. Une légende en provenance de l’Empire du Milieu nous conte, en effet, qu’une princesse chinoise du nom de Si Ling-Chi aurait – il y a 26 siècles – fait tomber un cocon de papillon dans sa tasse de thé. C’est en essayant de l’enlever qu’elle aurait déroulé le fil et, par là même, découvert le principe du dévidage de la soie.

En effet, la soie (ce tissu précieux, très apprécié pour sa douceur) s’obtient en tissant le fil des cocons de bombyx de mûrier. Toutefois, avant d’obtenir les bombyx ou les cocons, il y a des vers à soie dont l’élevage demande beaucoup de méthode et de minutie.

Cette méthode de production de la soie, l’Europe ne la connaissait que trop peu du temps du Moyen Âge. En effet, à l’époque, il était courant de penser que la soie poussait dans les arbres. La Chine gardait, alors, jalousement son secret.

Ainsi, ce n’est qu’au cours du VIe siècle de notre ère que cette technique de production parvint dans les territoires du bassin méditerranéen.

D’abord diffusée en Espagne et en Italie, la culture du mûrier atterrit finalement en France, sous l’impulsion des papes résidant à Avignon (au XIVe siècle). Louis XI invite, également, des artisans tisseurs grecs et italiens à venir prendre leurs quartiers à Tours ; une ville qui compte, à l’époque, 8000 métiers à tisser. Au XVIe siècle, François Ier entreprend de perpétuer cette pratique en encourageant la culture du mûrier.

Ainsi, les siècles passant, la France devient un des principaux pôles mondiaux de la production artisanale de soie. De 1760 à 1780, par exemple, la production de cocons atteint 7000 tonnes par an ; tandis qu’en 1853, elle atteint le record de 26 000 tonnes.

Néanmoins, l’augmentation spectaculaire de la production s’accompagne de la baisse des exigences sanitaires. Cet impair est fatal à l’industrie, puisque de nombreuses maladies touchant les vers à soie commencent à se répandre. Durement touchée, la production française chute ainsi à 7500 tonnes de cocons, en 1856.

Malgré les travaux de Louis Pasteur (sur la pébrine et la flacherie, deux maladies affectant les vers à soie), la production de cocons ne parvient pas à reprendre son envol. Souffrant d’une concurrence accrue avec des cultures plus rémunératrices (comme celles de la vigne, des fruits ou des légumes), le secteur finit même par s’étioler au cours des années. Ainsi, après la Première Guerre mondiale, la production française n’atteint plus que les 3000 ou 4000 cocons annuels, jusqu’à chuter à 500 tonnes au moment de la Libération.

Définitivement dépassée par l’adoption massive des matières synthétiques, la culture française de la soie n’est, aujourd’hui, qu’un minuscule marché de niche.

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