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Canal artificiel reliant la mer Méditerranée à la mer Rouge, le canal de Suez n’a été foré en Égypte qu’au XIXe siècle. À la tête de cette opération, la France, a tiré de véritables bénéfices à la naissance d’un nouvel itinéraire – bien plus rapide que l’ancien – pour acheminer ses marchandises dans tout l’Orient.
Un enjeu capital
Long de 162,25 kilomètres, le canal de Suez (54 mètres de largeur, pour 8 mètres de profondeur) est bien commode pour passer de la mer Méditerranée à la mer Rouge, sans avoir à contourner l’Afrique par le Cap de Bonne-Espérance.
Avant la construction du canal actuel, il existait déjà une petite voie maritime suivant le même itinéraire.
Celle-ci avait été construite au Ve siècle avant Jésus-Christ, mais ne permettait pas encore le passage de grands bateaux. Après des siècles d’abandon, notamment dus à l’invasion arabe- qui empêchait toute incursion européenne sur ses voies maritimes – le canal avait fini par s’ensabler, pour devenir impraticable.
L’essor du commerce international remit, toutefois, cet itinéraire au centre des préoccupations des grandes puissances.
Finalement, malgré l’opposition farouche de l’Empire britannique, les Français parvinrent à construire un canal moderne pouvant être franchi par des bateaux à moteur.
Un exploit qui doit beaucoup à l’existence de relations diplomatiques privilégiées entre l’hexagone et le pouvoir égyptien.
L’Égypte donne son aval
Particulièrement intéressés par le projet d’un nouveau canal, les Français parviennent à s’entendre avec l’Égypte, grâce aux très bonnes relations qu’entretiennent le vice-roi Saïd et le consul général français en Égypte, Ferdinand de Lesseps.
Une fois l’accord du canal signé, la France crée une société pour mener à bien ce projet (1858).
Celle-ci prend le nom de « La Compagnie universelle du canal maritime de Suez » (qui deviendra bien plus tard… GDF Suez). Dirigé par l’ingénieur français Louis Linant de Bellefonds, le chantier s’étale sur une décennie (1859-1869).
D’abord laissée libre, la traversée devient finalement payante quand, en 1956, le président égyptien Nasser décide de nationaliser le canal de Suez.
De nos jours, le péage du canal représente une manne financière conséquente pour l’Égypte (20 % du budget d’État). Des chiffres qui ont incité l’État arabe à agrandir l’itinéraire, afin de doubler ses rentes annuelles.