La cigarette électronique produit une vapeur qui a l’apparence de la fumée provenant de la combustion du tabac, mais l’apparence seulement. Elle ne procéde pas à cette combustion. C’est son intérêt majeur. Elle serait donc bien moins toxique puisque les teneurs en particules et substances cancérogènes notamment seraient bien inférieures.
Chaque jour en France 200 personnes meurent du tabac. Au centre pénitencier de Caen, plus de 80% des détenus sont fumeurs. Pour faire baisser ce taux, l’association La vape du cœur, en collaboration avec le CHU de Caen a décidé de mener une expérience. 1 000 cigarettes électroniques ont été distribué aux prisonniers dans l’espoir de voir leur consommation de cigarettes traditionnelles baisser.
Plusieurs fois par semaine des ateliers liés au tabac sont organisés dans cette prison et à cette occasion les avantages de la cigarette électronique ont été présentés aux détenus.
Au départ les personnels pénitenciers ont été ciblés afin que dans un premier temps ceux qui encadrent les détenus soient convaincus eux-mènes du bien fondé de la démarche. Résultat, environ 30 “gardiens” ont diminiué leur consommation de tabac au profit de la version électronique.
Ensuite, lors d’une seconde phase, des e-cigarettes furent distribués à 150 détenus.
A noter que pour être autorisées en prison les e-cigarettes ne devaient pas être équipées d’un port USB car le cordon de charge aurait pu être utilisé à d’autres fins.
Quid des résultats ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais après seulement quelques mois les premières retombées semblent positives pusique les personnels infirmiers de l’Unité de Soins en Milieu pénitentiaire ont remarqué des changements dans les pratiques de nombre de détenus ayant volontairement testé les e-cigarettes.
Si son essor est assez récent, le concept de cigarette électronique est (relativement) ancien. Le premier brevet fut déposé par Herbert A. Gilbert en 1965. Déjà à l’époque cette “cigarette” consistait à remplacer le tabac et le papier par de l’air chauffé et aromatisé. Mais malheureusment pour son inventeur son idée ne fut jamais commercialisée.
Le premier produit disponible sur le marché fut mis au point par un ancien pharmacien et ingénieur chinois. Hon Lik déposa son brevet en 2005 mais la technique d’alors n’est pas celle utilisée par les e-cigarettes de nos jours. Elles utilisent un procédé déposé en 2009 par un autre chinois, David Yunqiang Xiu. D’ailleurs dans leur grande majorité les e-cigarettes proviennent de Chine.
Le système est le suivant: alimentés par une batterie au lithium rechargeable, le mécanisme principal est un inhalateur de nicotine. Doté d’une LED qui s’éclaire quand vous prenez des bouffées, le dispositif possède un cartomiseur rempli avec du e-liquide (contenant du propylène glycol avec de la nicotine et des arômes). Quand vous tirez sur la cigarette électronique 200w le e-liquide se met à bouillir et produit de la vapeur.
Pour essayer d’arrêter de fumer de nombreuses techniques existent, y compris changer ses habitudes alimentaires. Mais avec la e-cigarette le geste de porter un objet à la bouche étant conservé, cela peut aider à transformer une habitude sans aucun doute possible très nocive en une habitude potentiellement moins néfaste pour la santé.
Selon une étude publiée en 2013 comparant les e-cigarettes et les des patchs à la nicotine, ces deux méthodes auraient des effets similaires au bout de 6 mois.
Des résultats qui pourraient conduire le Royaume Uni (où 80.000 personnes meurent de la cigarette tous les ans) à assouplir prochainement sa législation en matière de cigarette électronique notamment en réduisant les taxes et en supprimant l’interdiction de les utiliser dans les lieux publics. Ce type de cigarette serait par ailleurs disponible dans les pharmacies d’hôpitaux, tout comme actuellement les produits de remplacement de la nicotine.
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