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Vous le savez, quand quelqu’un s’en va soudainement, en prenant avec lui tout ce qui lui appartient, ou du moins ses affaires les plus importantes, on peut dire qu’elle « prend ses cliques et ses claques ».
Cette expression est née au début du 19e siècle. A l’origine cependant on ne l’utilisait qu’à la campagne. Dans l’argot de l’époque, les «cliques» signifiaient les jambes. Pourquoi ? On ne sait pas très bien. Certains avancent que cela s’explique par le fait que ce mot de “clique” désignait aussi, péjorativement, les fanfares militaires.
Voilà pour la “clique”. Quid de “claque” ? A la même époque une “claque” était une surchaussure de protection. On la mettait par dessus ses chaussures pour ne pas les salir s’il pleuvait ou si on s’aventurait sur des chemins boueux.
Donc « prendre ses cliques et ses claques » signifie au sens propre, prendre ses jambes et ses surchaussures. Ce qui évoque naturellement l’idée de partir sans délai.
Passons maintenant à la seconde expression du jour: “à la bonne franquette” c’est à dire sans complications, on dirait aussi sans chichi, sans manières inutiles. Ainsi, pour utiliser une autre expression, si une soirée se passe « à la bonne franquette », les petits plats ne sont pas mis dans les grands !
On voit apparaitre cette formule au 17ème siècle. On disait plus exactement à l’époque, « à la franquette ». « Franquette » a pour origine « franc », un mot d’origine normande. “A la franquette” signifie à l’époque « en toute franchise ». On utilisait aussi « Flanquette ». « « Agir à la flanquette » signifiait donc « agir franchement ». Puis la lettre « L » s’est roulée pour devenir « R ».
Ce n’est qu’un siècle plus tard que cette formule initiale est complétée et devient « à la bonne franquette » et change un peu de sens. Elle veut dire alors « en toute simplicité ».
On sait par ailleurs que jusqu’à la fin du 18ème siècle, on disait « parler à la franquette » ou « agir à la franquette » pour signifier sans manières et sans façons.