Au dernier recensement on comptait 217.000 médecins en France. Un record. Pourtant, dans le même temps, on observait un autre phénomène: la baisse du nombre de généralistes. Depuis l’année 2010, on note un recul de 6,8%.
Comment l’expliquer ? D’abord en raison des inégalités territoriales qui s’accroissent. Dans les départements ruraux, déjà affectés, la désertification médicale s’intensifie. Au contraire, les grandes villes attirent toujours plus, principalement en raison de leurs centres hospitalo-universitaires.
Ainsi, sans surprise, c’est à Paris que se trouvent le plus de médecins, avec 687,1 praticiens pour 100.000 habitants. Alors que dans l’Ain ce chiffre tombe à 162,4. Pire, dans l’Eure, il est de 154,3.
En observant une carte de l’hexagone on se rend compte que la France se divise en deux: d’abord le littoral Atlantique, le sud-est et les départements ayant un CHU ; puis une “diagonale du vide”, à l’intérieur du pays, allant du sud-ouest au nord-es. Là, le manque d’équipements et de services utiles dans la vie de tous les jours, comme les écoles ou les supermachés, décourage l’installation de médecins généralistes. Une absence parfois comblée par des médecins étrangers.
Si on fait la moyenne sur l’ensemble du pays, les chiffres sont rès clairs: il y a une diminution de l’offre de premier recours, c’est à dire dans les cas où un médecin en urgence est nécessaire.
Au dela des raisons liés aux services et infrastructures moins présentes dans certaines régions, le numerus clausus, longtemps trop bas, explique la baisse du nombre de généralistes.
Avant 1972, aucune limitation n’existait. Il n’y avait aucune limitation du nombre de médecins formés. Puis, face au trop grand nombre de docteurs, le numerus clausus fut instauré, limitant le nombre de médecins reçus en seconde année. Ce qui au fil du temps a fait baisser le nombre de praticiens généralistes. Désormais cette limite a été relevé. Mais il faudra au moins 10 ans pour en voir les effets.
Enfin, la dernière explication est liée au prestige de la profession. La société tend en effet à considérer les médecins généralistes comme des docteurs de second rang, seuls les spécialistes bénéficiant encore du prestige lié à la profession médicale. Ainsi moins d’étudiants choisissent la voie générale.
Malheureusement les différentes estimations sur les prochaines années indiquent toutes que le nombre de médecins devrait continuer d’augmenter alors que le nombre de généralistes continuer de baisser.
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