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Si on croit l’anthropologue et psychiatre Philippe Brenot le premier vibromasseur de l’histoire date d’avant Jésus-Christ. Il aurait été inventé par Cléopâtre et était constitué d’un cornet de papyrus rempli d’abeilles bourdonnantes qui provoquaient la vibration de l’ensemble.
Si on met de côté cette première forme de sextoy, tout le monde admet que le vibromasseur fut inventé dans les années 1880, par le médecin anglais Joseph Mortimer Granville. Son but, traiter l’hystérie féminine. Et cela semblait marcher puisque sa salle d’attente ne désemplissait pas.
A l’époque l’hystérie est considérée comme une affection strictement féminine. On l’attribuait alors à une insatisfaction sexuelle. Il fallait donc s’attaquer à ce mal. De quelle façon ? Avec des jets d’eau dirigés sur le vagin ou par le biais de massages de la même zone.
Mais ce médecin va mettre au point une machine bien plus efficace. En 1883, en s’inspirant des vibromasseurs à vapeur utilisés pour soulager des douleurs musculaires, il fabrique un vibromasseur électromécanique qui servira à traiter les femmes atteintes d’hystérie. Son nom : le « marteau de Granville » ou « percuteur ».
Très encombrant il fonctionnait via le courant électrique de la maison et ne pouvait être utilisé que par un praticien expérimenté. Et cela ne posa pas de problème de morale. En effet à l’époque on ignore le l’orgasme hors coït. Les femmes, considère-t-on, ne peuvent pas éprouver de plaisir «clitoridien». Aussi , on pense que la sensation ressenti avec l’utilisation du « marteau de Granville » est non pas un orgasme, mais un « paroxysme hystérique » dont la survenue avait pour vertu de calmer la femme hystérique.
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