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Vous le savez, chaque année c’est le même rituel : les travailleurs actifs sont amenés à déclarer leurs revenus, pour payer leurs impôts. Pourtant si cette pratique semble aujourd’hui être gravée dans le marbre, elle n’a pas existé depuis toujours. Autrement dit, il y a bien eu un (ou « des ») inventeurs de l’impôt qui ont posé les bases d’un système qui perdure encore.
Deux hypothèses se détachent clairement pour expliquer son existence :
– d’abord l’hypothèse politique. Elle trouve son origine dans l’apparition d’un tribut qu’auraient fait payer des castes de guerriers à des travailleurs sédentaires opérant des tâches agricoles, dès la période du néolithique.
– ensuite l’hypothèse religieuse. Ici, dans des sociétés de plus en plus religieuses et tournées vers la superstition, une caste de prêtre aurait capté des dons et des offrandes pour les présenter aux dieux.
Depuis ces temps primitifs, l’impôt a fait un parcours marqué par des évolutions au cours des différentes époques de notre Histoire. Ainsi, du temps de la Rome antique – par exemple – un impôt était levé pour financer l’effort de guerre et payer le solde d’une armée de métier.
C’est en suivant ce principe, qu’en octobre 1356, le régent Charles (qui deviendra, plus tard, Charles V dit « le Sage ») décide de réintroduire un impôt permanent, au sein du royaume de France. En effet, avant cela, l’impôt était qualifié « d’extraordinaire » et n’était pas prélevé régulièrement. Plongé en pleine guerre de Cent Ans, le monarque avait néanmoins besoin de fréquentes rentrées d’argent pour financer son armée, laquelle devait défendre le territoire français face aux raids britanniques.
En France, les impôts purent être levés sans l’accord des états généraux, dès 1439, et devinrent donc automatiques. C’est précisément l’imposition toujours plus importante de la population française qui favorisera – entre autres – la gestation de la Révolution française. Toutefois, sur le principe, il n’y aura guère de révolution de l’impôt…jusqu’à la création de l’impôt sur le revenu, en 1914.
Conçu par Joseph Caillaux (ministre des Finances à plusieurs reprises, entre 1899 et 1935), ce prélèvement a la particularité d’être progressif, puisqu’il se base sur la déclaration de revenus annuels.
Un instrument de financement qui est encore utilisé par l’actuelle République française.