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Si je vous en parle c’est que cet incendie, survenu le 4 mai 1897, a été un événement traumatique qui a profondément bouleversé la société française.
Face à un bilan lourd de plus de 130 morts – dont une nette majorité de femmes – l’opinion publique a, en effet, été tenue en haleine pendant plus d’un mois par la presse de l’époque, à grand renfort de polémiques en tout genre.
De quoi s’agit-il ?
Vente de bienfaisance le Bazar de la Charité a – pour la première fois – ouvert ses portes en 1885, à Paris.
Organisé chaque année, sur un terrain vague du 8ème arrondissement parisien, il servait de point de vente pour des objets d’art, des livres, des bijoux ou encore des bibelots – provenant tous de dons – tandis que les profits réalisés revenaient aux couches les plus pauvres de la société française.
Malheureusement, l’histoire de cet événement caritatif bascule à jamais, le jour de l’incident dramatique du 4 mai 1897.
Déclenché par la combustion de vapeurs d’éther, servant à alimenter la lampe d’un cinématographe, l’incendie ravage un bâtiment en bois et prend au piège des centaines de personnes.
Au total, le drame cause la mort de plus de 130 individus ; pour la plupart des de femmes issues de la haute société parisienne. Parmi elles, on compte la duchesse d’Alençon (également sœur de l’impératrice Sissi), la peintre Camille Moreau-Nélaton ou encore Madame de Valence et ses deux filles.
De vives polémiques
Face à un tel désastre, les réactions de la société française sont particulièrement virulentes.
En effet, largement diffusés par la presse écrite, les circonstances et les détails sordides de l’incendie tiennent en haleine les lecteurs durant tout le mois de mai. Le haut statut social des victimes contribue, en outre, au retentissement international au drame.
Toutefois, ce sont des rumeurs qui font le plus couler d’encre. Les hommes présents au moment des faits sont, par exemple, présentés comme étant des lâches ayant abandonné les femmes à leur sort, allant même jusqu’à les bousculer pour se frayer un chemin vers la sortie.
Une aubaine pour la presse républicaine qui s’empresse d’accentuer l’antagonisme entre les « pleutres bourgeois » et les « braves enfants du peuple ».
Dans cette ambiance chaotique, une avancée importante voit néanmoins le jour : la création des premières règles, en matière de prévention contre les incendies dans les lieux publics.
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