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Comme les autres pays, l’Islande est confrontée aux conséquences du réchauffement climatique. Pour y faire face, elle a cependant trouvé, dans l’exploitation de ses ressources naturelles, une solution originale, connue sous le nom de projet CarbFix.
La capture du dioxyde de carbone
L’Islande a trouvé le moyen de réduire les émanations de dioxyde de carbone, ou CO2, principal fauteur du réchauffement climatique.
Pour y parvenir, des scientifiques ont mis au point le projet CarbFix. Il consiste à récupérer, dans la centrale géothermique de Hellisheidi, le dioxyde de carbone provenant du volcan Hengill, où est située l’installation.
Des pipelines transportent le dioxyde de carbone, réduit à l’état de vapeur, vers des bâtiments en forme de dôme. C’est là que le dioxyde de carbone subit une transformation essentielle. Il est en effet dissous dans de grandes quantités d’eau.
Ceci fait, ce mélange, composé de dioxyde de carbone et d’eau, est injecté dans la roche basaltique, située en profondeur. Mêlé à l’eau, le dioxyde de carbone s’insère dans la structure très poreuse du basalte. Sous l’effet d’une réaction chimique spécifique, le CO2 se fige sous la forme de petits cristaux blancs.
Initiée par l’homme, cette capture du gaz se réalise en deux années, alors que le processus naturel, qui aboutit au même résultat, en aurait pris des milliers.
Quelques contraintes
Cette technique innovante devrait faire baisser d’environ 30% les émissions de gaz à effet de serre de la centrale. À condition, cependant, que rien ne vienne gêner ce processus de minéralisation accélérée du dioxyde de carbone.
En effet, une éruption volcanique pourrait compromettre ces résultats. Elle est cependant peu probable, le volcan Hengill, où s’est édifiée la centrale, n’en ayant pas connu depuis 2000 ans.
Plus délicat est le problème de l’eau. Il en faut en effet de grandes quantités pour pétrifier le gaz. L’Islande en a des réserves suffisantes, mais ce n’est pas le cas de tous les pays.
Aussi les auteurs du projet CarbFix, qui insistent sur l’efficacité de leur méthode, essaient-ils d’améliorer les méthodes de recyclage de l’eau. Ils mènent également des essais pour une utilisation éventuelle de l’eau de mer.