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Doctrine à la fois philosophique, morale et économique, le libéralisme est un des courants de
pensée majeurs du monde moderne. Fondé sur la liberté incontestable de tout individu, ce courant de pensée se caractérise par la volonté de réguler la vie civile et notamment le champ économique, où les acteurs doivent pouvoir interagir sans contrainte.
Conséquence directe de la pensée humaniste des Lumières, le libéralisme place l’individu
humain au centre de sa philosophie. En effet, doté de droits fondamentaux naturels, celui-ci peut agir en toute liberté s’il respecte, par ailleurs, l’intégrité de ses pairs.
Ainsi, comme le rappelle la première phrase de l’article premier de la « Déclaration des droits
de l’Homme et du citoyen de 1789 » : « Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en
droits » et sont aptes à agir de manière autonome, dans le respect des lois fondamentales qui
régissent la société où ils évoluent.
Appliquée au champ économique, cette doctrine se couple à des idées utilitaristes stipulant
que si les acteurs d’un même marché agissent librement, ils peuvent plus directement parvenir
à la satisfaction individuelle et au bien commun.
Aussi riche que complexe, cette philosophie a enfanté de courants de pensée aussi variés que
contradictoires (capitalisme, socialisme, libertarianisme, etc.), dont l’efficience et le bienfondé sont encore débattus par les philosophes et les économistes contemporains.
Le libéralisme économique voit le jour en France, avec la propagation des idées des Lumières.
Ainsi, le courant physiocrate est le premier mouvement libéral à élaborer un système cohérent
pour expliquer les activités économiques.
Synthétisée sous la forme d’une représentation circulaire de l’économie (postulant que chaque
produit connaît plusieurs phases : l’extraction, la fabrication, le transport, l’usage puis la fin de
vie) cette théorie fait également de la production agricole la seule source de valeur tangible
(d’où le nom « physiocrate » signifiant littéralement le « gouvernement de la nature »).
Influencé par ces principes, ainsi que par les philosophes utilitaristes (Bentham, Mill), l’école
classique (dont Adam Smith, Jean-Baptiste Say et Frédéric Bastiat sont parmi les plus
éminents représentants) pose les bases d’une analyse micro-économique du marché, où chaque
acteur parvient au bien commun en poursuivant son intérêt égoïste.
Elaborée au XIXe siècle, la doctrine libérale néoclassique (notamment représentée par Walras
ou Pareto) franchit, quant à elle, un pas supplémentaire vers l’analyse micro-économique, en
posant l’atomicité des agents, la transparence du marché, ou encore la mobilité des facteurs de
productions comme bases à une économie équilibrée.
De nos jours, si des mouvements comme le libertarianisme ou le minarchisme militent pour la
réduction drastique des prérogatives étatiques, le credo libéral est principalement résumé à la
libre circulation des Hommes, des capitaux et des marchandises.
