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Cette crise boursière de grande ampleur, c’est à dire le krach de 1929, a marqué l’histoire de l’économie et de la finance. Immédiatement suivi de la plus grande crise économique du XXe siècle – la fameuse
« Grande Dépression » – il a, en outre, mené à une réforme majeure des marchés financiers ainsi qu’à de grands remous politiques, notamment en Europe occidentale.
Crise majeure de l’histoire économique, le krach de 1929 est avant tout le résultat d’une bulle spéculative, dont les origines remontent au début des années 1920.
Dès cette période, en effet, le système d’achat à crédit d’actions (nommé « call loan ») – autorisé à Wall Street, en 1926, permettait aux investisseurs d’acquérir des titres avec une couverture de risque (une forme d’assurance financière) s’élevant à seulement 10 % (par exemple, pour 10 dollars achetés, les investisseurs n’en déposaient qu’un seul).
À cette époque, les traders entendent, par ailleurs, profiter de la très forte croissance industrielle qui anime les États-Unis et le Vieux Continent.
La Bourse suit donc la croissance économique réelle, mais la gourmandise des investisseurs amène un afflux massif des capitaux à la spéculation, plutôt que dans l’actionnariat des entreprises créatrices de valeur.
Ainsi, englués dans une spirale spéculative, les investisseurs dérèglent l’écosystème financier et les premières ventes massives de titres créent une panique générale.
Constatant une baisse subite des cours du New York Stock Exchange, les acteurs du monde entier suivent la tendance et enclenchent donc un éclatement de la bulle spéculative.
Cet événement a des conséquences violentes et immédiates sur le cours de la monnaie et le marché de l’emploi.
Le jeudi 24 octobre (appelé « jeudi noir », ou « Black Thursday » en anglais) est la date de la première grande panique qui agite le système. Dès le matin, les cours s’effondrent et des rumeurs de suicide de spéculateurs commencent à se répandre. Les investisseurs commencent à liquider leurs positions dès le lendemain, même si les cours se stabilisent en fin de semaine.
Finalement, le cycle de panique redémarre le lundi 28 (appelé « lundi noir » ou « Black Monday ») ; un jour au cours duquel près de 10 millions de titres sont échangés. Le « mardi noir » (« Black Tuesday »), quant à lui, voit l’échange de plus de 16 millions de titres, et inscrit définitivement la crise dans le champ social. En effet, par ricochet, l’effondrement de l’ensemble du système boursier affecte grandement le
cours des monnaies ainsi que la consommation et l’investissement économique.
À travers le monde, des petites entreprises font donc faillite, tandis que les plus grandes connaissent des difficultés de trésorerie. Les banques sont également anéanties par les actes de panique d’épargnants venant retirer leur argent.
L’ensemble du processus aboutit finalement à une explosion du chômage (les États-Unis passent de 1,5 million à 15 millions de chômeurs, en 1933), ce qui amorce une crise économique majeure ordinairement nommée « Grande Dépression ».
Une catastrophe dont les réponses sont parfois protectionnistes ou plus radicales comme la montée des mouvements autoritaires dans l’Europe de l’entredeux-guerres.