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La transition démographique est un phénomène bien connu des démographes. Il s’agit d’un processus historique qui voit une population changer complètement de taux de mortalité et de natalité, en seulement quelques générations.
Souvent associé à l’indice de développement économique, ce type d’évolution amène à la stabilisation d’une population, notamment sous l’effet du changement des conditions de vie.
Soulignons d’abord que si elle semble liée à l’émergence des sociétés modernes et développées, la transition démographique est un principe qui a en réalité seulement été énoncé en 1945, par le démographe anglais Frank Notestein.
Selon la définition officielle, il s’agit du « passage d’un régime traditionnel où la fécondité et la mortalité sont élevées et s’équilibrent à peu près, à un régime où la natalité et la mortalité sont faibles et s’équilibrent également »
Traditionnellement, on distingue plusieurs phases de transition :
– La première est une situation dite « traditionnelle » ou prévaut un certain équilibre caractérisé par un fort taux de natalité et un fort taux de mortalité. Le taux de variation naturelle (la différence entre le nombre de naissances vivantes et de décès) est alors, en moyenne, proche de 0.
Cette situation est, évidemment, affectée par les guerres et les épidémies ; des situations dans lesquelles le fort taux de natalité permet de résorber – tant bien que mal – le taux de mortalité. La majeure partie des pays pauvres du début du XXe siècle fonctionnaient selon ce modèle.
– La première phase de transition se caractérise par l’amélioration de l’alimentation, de l’hygiène et des méthodes de soin, tandis que le taux de natalité continue à augmenter. Le taux d’accroissement naturel devient alors de plus en plus élevé.
– La transition avancée se manifeste lorsque le taux de mortalité continue à baisser (cette fois-ci, plus lentement) tandis que le taux de natalité se met à décroître, avec l’évolution des mentalités.
– Entrée dans un régime démographie moderne, la société post-transition fonctionne avec des taux de natalité et de mortalité relativement faibles. Les couples se contentent, alors, de reproduire les générations.
Et ensuite ? Que se passe-t-il ? Et bien, si une société ayant effectué sa transition démographique peut sembler avoir atteint une certaine stabilité, plusieurs questions restent toutefois à aborder.
Premièrement, dans la plupart des pays industrialisés, la question du vieillissement de la population se pose (le cas du Japon étant particulièrement alarmant, avec seulement 1,4 enfants par femme) et, avec elle, celle du financement des retraites ainsi que des conséquences sur le marché de l’emploi.
Par ailleurs, malgré la modernité, certains « grains de sable » viennent enrayer le processus.
Ainsi, en Afrique, les multiples virus (comme le Sida) créent des pics de mortalité dans certaines zones du continent, ce qui a pour effet de maintenir les taux de natalité traditionnels.
Se crée alors un cercle vicieux, dans lequel les populations des zones sous-développées continuent à croître et à créer – fatalement – des déséquilibres démographiques, dont les multiples migrations ne sont que l’effet le plus patent.