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Souvent citée à l’occasion des crises bancaires, l’expression « Too big to fail » désigne une pratique interventionniste visant à sauver des entreprises ou des institutions bien trop grandes et stratégiques, pour être laissées en faillite.
La locution anglo-saxonne, « Too big to fail » (littéralement : « trop gros pour faire faillite ») est une expression couramment employée dans le monde de la finance, pour expliquer le fait que certaines structures (notamment les banques) sont si grosses et tellement stratégiques qu’elles échappent, de facto, à la faillite.
Un cas concret de ce principe a été observé au cours de la crise des subprimes, lorsque l’assureur AIG a été renfloué par le gouvernement américain, afin que son éventuelle faillite ne cause pas des pertes dépassant les milliards de dollars.
Un tel désastre aurait alors causé la chute de nombreux établissements bancaires – auxquels l’établissement était lié – pour finalement étendre la crise financière à l’ensemble de l’économie.
Intervention de dernier recours, le renflouement des dettes par un État (ou par une autre structure supérieure) a, toutefois, des effets pervers qu’il convient de citer.
Appuyée, aux États-Unis, par le Federal Deposit Insurance Act de 1950, cette politique publique (autorisant l’État fédéral à aider un établissement en faillite) a, il est vrai, des effets néfastes sur l’ensemble de l’économie.
En premier lieu, un aléa moral peut fatalement s’insinuer dans les relations qu’entretiennent les banques avec l’État. En effet, se sachant trop importantes pour être délaissées (on parle alors de « banque systémique »), ces organisations bancaires seraient incitées à prendre des risques démesurés (alors qu’elles auraient pesé leurs décisions, si elles se savaient comptables de leurs choix).
Afin d’éviter une telle dérive, le financier Henry Kaufman a avancé le principe du « too big to fail is too big to exist », visant à démanteler les grandes banques et à cloisonner leur gestion.
Ainsi, en étant soumis à un impôt supplémentaire – ou en étant organisés sous la forme d’un holding – les établissements bancaires se verraient limités dans leurs décisions ; ce qui réduirait, in fine, les risques de faillite.
Néanmoins, pour les structures récalcitrantes, l’exemple de Lehman Brothers (finalement abandonné par l’État américain) peut toujours faire office d’épouvantail.