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Si la corrida moderne est née au XVIIe siècle, ce spectacle ritualisé – mettant un homme aux prises avec un taureau – tire ses origines dans des temps très lointains.
Aujourd’hui très décriée, à cause des fréquentes mises à mort de taureaux dans les arènes, la tauromachie reste, malgré tout, un des éléments incontournables de la culture espagnole.
Des origines qui demeurent floues
Les origines de la tauromachie semblent tellement anciennes qu’il est difficile d’en tracer les contours exacts.
En effet, dès la Préhistoire, les Hommes représentaient, déjà, sur les murs de leurs grottes des taureaux (ou, plus précisément, des aurochs) dans des quantités très significatives.
Ces peintures rupestres, particulièrement nombreuses sur l’actuel territoire espagnol, pourraient ainsi attester d’un engouement extrêmement précoce des habitants de la péninsule ibérique pour les bovins.
Cette hypothèse doit toutefois être relativisée, puisque des ébauches de corrida ne seraient apparues qu’au cours de l’Antiquité romaine, lorsque des taureaux étaient lâchés dans les arènes pour les jeux du cirque.
Dans un monde antique fasciné par la puissance du taureau (que l’on pense aux traditions crétoises ou au culte de Mithra oriental), les spectacles taurins auraient également séduit les Ibères qui en auraient fait un divertissement de masse, et ce, même après l’invasion musulmane.
Ainsi, au cours du Moyen Âge, les nobles hispaniques organisaient des chasses aux taureaux – menées par des hommes à cheval chargés de porter l’estocade avec une lance – au cours de cérémonies se déroulant sur places publiques des villes de la péninsule (XIIe siècle).
Une codification relativement tardive
Au cours des siècles suivants, ces spectacles se codifient et incorporent des éléments esthétiques très marquants.
Ainsi, les toreros font progressivement usage d’une cape rouge pour distraire le taureau (une innovation probablement d’origine maure), tandis que la noblesse espagnole édicte les règles à respecter pour mener à bien une corrida. La publication du « Traité d’équitation et diverses règles pour toréer » (1643) par Don Gregorio de Tapia y Salcedo entre pleinement dans cette logique.
Par ailleurs, des valets font leur apparition pour détourner l’attention des taureaux déchaînés, lesquels ne sont pas systématiquement tués à la fin de la cérémonie.
Désormais codifiée, la corrida rencontre un franc succès auprès de la population espagnole qui voue un culte aux toreros les plus habiles.
Cet engouement atteindra son pic au cours de la décennie comprise entre 1910 et 1920, où la corrida vit un véritable « Âge d’Or » en Castille.
Cependant, le reste du monde hispanique n’est pas en reste puisque le Venezuela, le Pérou et, surtout, le Mexique organisent chaque année des milliers de jeux taurins dans des arènes gigantesques.
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