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Comédien et dramaturge, Molière est une des figures emblématiques de la littérature hexagonale, au point que l’on parle de « langue de Molière » pour désigner la langue française.
Il y a pile un siècle, toutefois, l’écrivain Pierre Louÿs a défendu une thèse pour le moins bouleversante : le véritable auteur des pièces de Jean-Baptiste Poquelin, ne serait autre que son contemporain Pierre Corneille.
Une théorie complètement folle
Dramaturge de génie, Molière a légué une quantité d’œuvres qui ont marqué la littérature et le théâtre français.
Toutefois, le parcours tortueux de celui qui se nommait « Jean-Baptiste Poquelin » à la vie civile a toujours intrigué les historiens.
Né à Paris, en 1622, Molière aurait, en effet, mené une vie de bohème dans sa jeunesse, sans pour autant que ses biographes ne parviennent à décrire précisément ses activités.
C’est après avoir effectué de nombreux séjours en province, de 1645 à 1658, que l’homme rencontre enfin le succès dans la capitale, à presque quarante ans.
Ainsi, cette gloire plutôt tardive, sa jeunesse trouble et sa modeste condition de valet de chambre du roi ont servi d’arguments à quelques sceptiques, lesquels n’ont pas hésité à remettre en cause la paternité de Molière sur ses œuvres les plus connues.
Le premier coup de tonnerre a lieu à la fin du XIXe siècle, lorsque le romancier français Pierre Louÿs attribue les pièces de Jean-Baptiste Poquelin à son contemporain Pierre Corneille (dans un article intitulé « Corneille est-il l’auteur d’Amphitryon ? »).
Ce dernier aurait profité de sa condition de prête-plume pour régler, à moindre risque, ses comptes avec le Tout-Paris.
D’autre part, – sur le plan stylistique – les grandes différences entre « Les Fourberies de Scapin » et « le Misanthrope » avaient déjà interloqué Boileau (qui avait fait part de ses doutes dans son « Art Poétique ») et, bien plus tard, le romancier Henry Poulaille, lequel s’étonnait qu’aucun manuscrit du dramaturge n’ait été conservé.
Le fin mot de l’histoire
Fâché avec les frères Corneille, il paraît pourtant invraisemblable que Molière ait pu conclure un tel marché pour des œuvres qui lui ont, finalement, valu une excellente réputation.
Cette thèse de la « paternité cornélienne » est définitivement battue en brèche par deux chercheurs – du CNRS et de l’école des Chartes – qui, grâce à une technique « d’attribution d’autorité » sont parvenus à cerner un style bien propre au dramaturge parisien.
D’autre part, grâce à des algorithmes utilisés par les polices scientifiques contemporaines, il apparaît que les quelques similitudes liant les auteurs français du XVIIe siècle sont exclusivement dues aux codifications extrêmes qui affectaient la versification de l’époque.
Un grand soulagement pour les amoureux de la littérature française qui auraient sans doute mal vécu la chute d’une telle idole.
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