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À première vue, il peut sembler assez facile de préciser le nombre de pays qui composent la planète. Mais le décompte n’est pas si simple à faire. Il dépend de ce que l’on entend par la notion de « pays » et du critère retenu pour en faire le compte.
Qu’est-ce qu’un pays?
Un pays est un territoire délimité par des frontières, qui abrite une nation, c’est-à-dire un peuple uni par la même langue et une histoire vécue en commun. Cette nation est régie, dans le cadre de ce territoire, par un État souverain, dont les décisions ne dépendent d’aucune autre entité.
Si l’on se fie à ces critères, des territoires dotés d’une forte identité et d’une culture propre, comme la Catalogne ou la Nouvelle-Calédonie, ne peuvent pourtant pas être considérés comme des « pays ».
Le patronage de l’ONU
Pour couper court à toute polémique, les critères fixés par l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour reconnaître un pays sont communément acceptés.
Se fondant sur le calcul de l’ONU, on considère donc, en général, que le monde comprend aujourd’hui 195 pays. 193 sont membres de l’organisation internationale, deux, le Vatican et la Palestine, ont le statut d’observateurs.
Des incertitudes subsistent
Le décompte proposé par l’ONU n’est pas entièrement satisfaisant. En effet, certains pays, reconnus par d’autres États, ne le sont pas par l’ONU. C’est le cas de Taiwan, revendiqué par la Chine.
L’influence de ce dernier pays, qui siège au Conseil de sécurité et contribue largement au budget de l’organisation internationale, a incité l’ONU à ne pas reconnaître un pays qui a pourtant toutes les prérogatives d’un État souverain.
D’autres territoires, qui ont déclaré leur indépendance et sont reconnus par d’autres pays membres de l’ONU, ne le sont pas par l’organisation internationale. C’est notamment le cas du Kosovo ou de l’Abkhazie.
Par ailleurs, l’ONU reconnaît deux territoires, qui ne sont ni membres ni observateurs. Et pourtant, les îles Cook et Niue, s’ils disposent d’une très large autonomie par rapport à la Nouvelle-Zélande, ne sont pas totalement souverains.
On le voit, le décompte exact des pays du monde dépend de choix souvent idéologiques.
