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Commençons par “tohu bohu” qui désigne une situation confuse et agitée. Cette expression est apparue dans notre langue au 18e siècle, mais son origine est bien plus ancienne. En effet on la trouve dans la Bible, quand il est indiqué que le monde avant le Déluge, au moment où la Terre n’existait pas encore, n’était que solitude et chaos.
Dans l’Ancien Testament on peut ainsi lire la formule hébraïque «tohû wabhohû». ”Tohu” désignant le néant, “Wabhohu”, le vide.
Bien plus tard, au 13e siècle, la formule est francisée et devient «toroul boroul». Elle est utilisée pour évoquer la confusion.
Enfin dans sa traduction de la Bible, Voltaire en 1764 est le premier à traduire en français la phrase de la Genèse, de la sorte : «la Terre était tohu-bohu.»
Passé en langage courant et sous cette forme, le tohu-bohu prit d’abord le sens de désordre puis celui de vacarme et de brouhaha. A noter que Tohu bohu est un des rares mots hébreux passé en français.
Passons maintenant à la seconde expression du jour: “faire le cacou”, que l’on utilise pour désigner le comportenant de quelqu’un qui se vante, se met en avant. Cette formule vient du sud de la France.
En effet «cacou» vient du terme de patois provençal «cacoua», synonyme au 18e siècle du mot «cadet», c’est à dire dans une famille l’enfant qui est né après l’aîné.
Censé être moins tenu par les obligations familiales, disposant donc de plus de temps, il arrivait que certains «cacous» aient une vie plus dissolue et moins stables que les aures frères. Ils pouvaient ainsi pâtir d’une mauvaise image. A tel point qu’ils ont pu être moqué comme des enfants turbulents, sans en tirer aucune honte.
A noter que «faire le cacou» est à l’origine d’autres formulations régionales, comme “faire le kéké”.
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