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La première théorie veut que pour avoir du succès sur internet et en particulier sur les réseaux sociaux un sujet donné doit être à la bonne distance. Il faut comprendre par là qu’il doit être ni trop proche ni trop éloigné, et en l’occurrence ni trop domestiqué ni trop sauvage. C’est pourquoi les chiens n’ont pas le même succès. Ils sont trop proches. On les comprend trop bien. Ils n’ont pas assez d’autonomie par rapport à nous pour que nous puissions nous en amuser ou être attendri avec la même intensité que pour les chats.
Car le chat n’est domestiqué que depuis 5000 ans. A la fois autonome et demi domestiqué, il est lui à la bonne distance. D’un côté il produit ses propres figures si loin de celles des hommes. Et d’un autre nous les connaissons si bien que nous nous y identifions facilement.
Il faut ajouter à cette théorie que la fascination des humains pour les chats n’est pas nouvelle. Déjà les Egyptiens de l’Antiquité momifiaient leurs chats et les représentaient sous forme de statues. Finalement l’équivalent des vidéos de notre époque.
Un élément majeur supplémentaire est que le chat est le plus susceptible parmi les animaux domestiqué d’adopter des attitudes mignonnes ou originales. En particulier les gens aiment d’autant plus les animaux qui adoptent des attitudes humaines. Or les chats ne sont pas avares en anthropomorphismes.
Enfin comme l’explique David Peyron, docteur en sciences de l’information et de la communication et sociologue il y a eu une association entre les traits de caractère associés au chat et ceux du geek. L’indépendance, le côté solitaire. « Entre les deux, ça a collé très vite ».
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