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Si les chatouilles nous font rire, c’est parce qu’elles déclenchent un réflexe presque similaire à celui de la panique.
Quand on est chatouillé les terminaisons nerveuses situées à de nombreux endroits de notre corps notamment sous les pieds et les doigts, envoient un signal électrique au cortex. Celui -ci va alors modifier la production de sérotonine (cet acide aminé qui aurait un rôle sur l’humeur). Et au final cela excite la zone consacrée à nos réactions émotives.
Nous nous mettons alors à rire.
Mais une autre zone est également affectée. Celle qui régit nos peurs. Ce qui expliquerait que certains détestent être chatouillés. Le corps réagirait alors par un mécanisme de défense, d’alerte, ou plus grave, de panique.
Mais il faut distinguer deux types de chatouillements. D’abord la knimesis, qui est une sensation légère, comme quand une mouche se pose sur votre peau. Elle dérange un peu mais ne provoque pas de rire. La gargalesis, en revanche est liée au contact avec un autre humain. Et seules celles-ci sont susceptibles de déclencher un rire, qui comme nous l’avons dit est un réflexe. Et ce réflexe pourrait bien être une manière de se protéger contre des contacts hostiles.
Dans les années 1980 le psychiatre Donald Black a bien montré que les zones les plus sensibles aux chatouilles que sont le cou et les côtes, sont également les plus exposées au blessures durant des combats. Elément supplémentaire tendant à prouver que les chatouilles sont bien une réaction de défense.
Mais pourquoi ne peut-on pas se chatouiller soi-même ? En tous cas si on n’est pas schizophrènes (car oui certains schizophrènes y parviennent !). C’est tout simplement dû à la capacité qu’a notre cerveau de prédire les sensations et du même coup de les ignorer. C’est ce qui s’appelle le mécanisme d’ « atténuation sensorielle ». C’est le cervelet, qui fait la différence entre les sensations que nous nous auto-infligeons, et les sensations inattendues. Si la sensation est attendue elle est ignorée.
