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Les langues des signes désignent les langues gestuelles, produites par les mouvements des mains, du visage et du corps que les personnes atteintes de surdité ont développées pour communiquer. Elles assurent toutes les fonctions remplies par les langues orales.
Les signes représentent généralement des idées complètes qui peuvent être nuancées, et pas uniquement des mots individuels comme la langue écrite. Et il existe, tout comme pour le langue orale, autant de langues des signes que de communautés différentes de sourds. Chaque langue des signes ayant son histoire et son lexique.
C’est au 16ème siècle que commença en Occident son enseignement. Mais dès le Ve siècle av. J.-C., Socrate dit : « Si nous étions privés de langue et de voix, et que nous voulussions nous désigner mutuellement les choses, ne chercherions-nous pas à nous faire comprendre, comme les muets, au moyen des signes de la main, de la tête et de tout le corps ? ».
Entrons dans le détail. L’abbé Charles Michel de l’Épée en 1760 est le premier entendant à s’intéresser aux modes de communication des « sourds-muets ». Il observe un couple de jumelles sourdes communiquer entre elles par gestes ; c’est ainsi qu’il découvre l’existence de cette langue. Il prend alors l’initiative d’apprendre cette langue et de regrouper trente enfants sourds pour leur fournir une éducation collective, rompant avec la tradition qui voulait que les enfants sourds soient instruits individuellement. A la Cour de France il expose les progrès obtenus. C’est ainsi qu’il put ouvrir une véritable école pour sourds qui deviendra l’Institut national des jeunes sourds, aujourd’hui Institut Saint-Jacques, à Paris.
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